Ci-Joint:
- la déclaration de Georges Ibrahim Abdallah du 22 octobre 2016
- la déclaration unitaire soutenue par des organisations de la campagne unitaire et d'autres organisations internationales
- le compte-rendu de la semaine d'actions internationale fait par SAMIDOUN :
Cher«e»s camarades, Cher«e»s ami«e»s,
À l’aube de cette 33ème année de captivité, votre mobilisation dans la diversité de votre engagement, m’apporte beaucoup de force et me fait chaud au cœur.
En dépit de ces abominables murs, ces barbelés et autres miradors l’écho de votre rassemblement aujourd’hui suscite ici une ambiance toute particulière d’éveil, d’enthousiasme et d’humanité. Et de toute façon elle est bien différente de la platitude mortifère de la quotidienneté carcérale… Certainement vous n’êtes pas sans savoir Camarades, que c’est aussi grâce à ces diverses initiatives solidaires que l’on peut tenir debout dans ces sinistres lieux. Des années, de très longues années de captivité, me confortent dans la conviction que face à la politique d’anéantissement dont font l’objet les protagonistes révolutionnaires incarcérés, c’est toujours dans la mobilisation solidaire assumée sur le terrain de la lutte anticapitaliste / anti-impérialiste que l’on peut apporter le soutien le plus significatif à nos camarades embastillés et fortifier leur résistance.
Nous savons tous camarades que de nos jours, démasqués « l’acharnement judicaire » et tout ce qui ressemble plutôt à « une vengeance d’État » ne sera d’une quelconque efficacité quant à la libération de nos camarades, que dans la mesure où l’on arrive à inscrire cette démarche dans le processus global de la lutte en vue d’un changement de rapport de forces entre révolution et contre révolution préventive. Encore faut-il préciser camarades, brièvement que le dits « acharnement judiciaire » et « vengeance d’État » ne sont jamais fortuits ou gratuits, ils s’inscrivent d’emblée et d’une manière systématique dans la dynamique globale de la contre-révolution préventive… Des geôles sionistes à celles du Maroc, des cellules d’isolement en Turquie à celles encore plus sombres en Grèce, aux Philippines et ailleurs en Europe et de par le monde, c’est toujours le même constat : l’acharnement judiciaire n’est qu’un élément d’une large panoplie mise à disposition de la contre-révolution préventive. Bien entendu cette panoplie des mesures et des lois ne cesse de s’étoffer toujours plus Camarades, en ces temps de crise générale qui ébranle les piliers du système au niveau mondial.
À mes côtés ici des valeureux camarades basques font toujours l’objet d’un acharnement que rien ne justifie plus. Qu’ils soient malades ou pas, le refus est toujours la seule réponse à toutes leurs demandes d’ «aménagement des peines ». Et pourtant on aurait pu s’attendre à autre chose suite à l’initiative toujours en cours de leur principale organisation de lutte.
En fait camarades, dans la guerre déchainée contre les masses populaires et les protagonistes révolutionnaires agissant contre le système au sein des mouvements des luttes en cours, les impérialistes et autres réactionnaires de tous bords, cherchent par tous les moyens à transformer les prisonniers révolutionnaires d’une référence de lutte en un exemple servant à terroriser les rebelles récalcitrants. C’est pourquoi il leur faut absolument à défaut de pouvoir les briser afin qu’ils abjurent et renient leurs convictions, les enterrer vivants et ainsi s’en servir le plus longtemps possible pour peser sur le moral de ceux et celles qui luttent.
Gare à celui ou celle qui se permet la moindre incartade, le cas échéant retour à la case départ… Jean-Marc Rouillan en sait quelque chose… Il parait qu’il a blasphémé et les magistrats sont là pour sévir…
Cher«e»s camarades, Cher«e»s ami«e»s, il y a juste un an la troisième Intifada palestinienne a commencé, le jour où le jeune Mohannad al Halabi est tombé martyr à Al Qods face à la soldatesque sioniste… et depuis des jeunes et des moins jeunes l’ont suivi et continuent jusqu’aujourd’hui : ainsi Mousbah abou Sbaih l'un des derniers martyrs tombés aussi à Al Qods comme une réponse à tous ceux et celles qui ne cessent d’annoncer la fin de cette Intifada… Bien entendu il y a toujours des critiques légitimes et il y en aura toujours ; seulement face à l’occupation et la barbarie de l’occupant la première réponse légitime que l’on doit afficher avant tout autre chose est la solidarité toute la solidarité avec ceux et celles qui par leur sang et souvent à mains nues font face la soldatesque de l’occupation.
Les conditions de détention dans les geôles sionistes ne cessent de s’empirer de jour en jour. Et comme vous le savez Camarades, pour y faire face la solidarité internationale s’avère une arme indispensable…
Bien entendu les masses populaires palestiniennes et leurs avant-gardes révolutionnaires peuvent toujours compter sur votre mobilisation. C’est une belle occasion pour dire au criminel Netanyahou et ses consorts que le peuple Palestinien n’est pas seul.
Que mille initiatives solidaires fleurissent en faveur des masses populaires en lutte !
Que mille initiatives solidaires fleurissent en faveur des révolutionnaires qui résistent dans les geôles sionistes et dans les cellules d’isolement au Maroc, en Turquie, en Grèce, aux Philippines et ailleurs de par le monde !
À bas l’impérialisme et ses chiens de garde sionistes et autres réactionnaires arabes !
Honneur aux Martyrs et aux masses populaires en lutte !
La solidarité, toute la solidarité avec la lutte du peuple palestinien et ses Résistants incarcérés !
La solidarité toute la solidarité avec les camarades grévistes de la faim dans les geôles marocaines !
Honneurs aux valeureux combattants du PKK.
Le capitalisme n’est plus que barbarie.
Ensemble camarades et ce n’est qu’ensemble que nous vaincrons !
À vous tous Camarades, mes plus chaleureuses salutations Révolutionnaires.
Votre camarade Georges Abdallah
DECLARATION DE LA CAMPAGNE UNITAIRE
DEVANT LA PRISON DE LANNEMEZAN
Cher-e-s
camardes et ami-e-s.
Cette année encore, tout comme les années passées, nous nous retrouvons
ici, devant cette prison de Lannemezan, réunis pour exiger la libération de notre
camarade, Georges Ibrahim Abdallah, enfermé par l’État impérialiste français depuis
32 ans, et pourtant libérable depuis 1999.
Cette année encore, nous nous retrouvons ici en sachant bien pourquoi
le gouvernement refuse de libérer notre camarade ; nous savons bien
pourquoi Manuel Vals n'a pas voulu signer sa dernière demande de libération,
pourtant acceptée par les tribunaux. Cela relève évidemment de la pression exercée
par l’entité sioniste et par les gouvernements américains qui se sont succédé.
Cela relève aussi de l’engagement de notre camarade à poursuivre son combat -
celui d’un communiste du Liban, militant anti-impérialiste, antisioniste, qui
s'est battu et continue à se battre au quotidien pour la libération de la
Palestine.
Tout en s’inscrivant dans le long héritage des luttes menées depuis de
nombreuses années par des militants acharnés – cette année a cependant aussi
toute sa spécificité : l’an passé – fort de toutes les initiatives locales
qui portaient ce combat depuis des années – nous avons été nombreux ici, à
Lannemezan, à vouloir unir ces forces dans le cadre d’une campagne nationale
unitaire dont le mot d’ordre était de coordonner et d’intensifier les luttes
pour exiger la libération de Georges Abdallah. Des réunions nationales se sont
ensuite tenues ; une déclaration commune et une affiche unitaire en ont
été dégagées, ainsi qu’un calendrier d’actions alliant aux initiatives locales
des rendez-vous nationaux. Dans ce cadre, notamment 3 grands moments ont montré
une mobilisation à l’ampleur reconnue : un meeting national qui s'est
déroulé à Paris dans une salle pleine à craquer le 19 mars 2016 ; une
manifestation nationale le 19 juin – une
première à Paris - qui a réuni près de
500 participants défilant de la Place des Fêtes à la place de la République ;
et enfin, - et pour la première fois là encore-, une manifestation au sein même
de la fête de l’Humanité, le 10 septembre, qui a permis là aussi de donner une
forte visibilité à l’exigence de la libération de Georges Abdallah. Par cet ajout
aux initiatives locales – nombreuses et essentielles, à Bordeaux, Toulouse,
Pau, Bayonne, Marseille, Martigues, Montpellier, Lyon, Grenoble, Foix,
Saint-Etienne, Lille, Grenay et ailleurs –, par cet ajout donc à ces
initiatives d’une dimension nationale de la campagne unitaire pour regrouper et
coordonner les forces actives, le combat et la situation de Georges Abdallah
sont jour après jour de plus en plus connus et la mobilisation afin d’exiger sa
libération ne cesse de se renforcer et de s’élargir.
C’est toujours dans cette même logique militante que la campagne
unitaire a aussi proposé cette année que ce rendez-vous de Lannemezan
s’inscrive dans le cadre plus large d’une semaine d’actions internationale,
allant du 15 au 22 octobre. Cette initiative a été reprise avec force par les
organisations militantes de par le monde puisqu’ont été annoncées pour cette
seule semaine pas moins de 17 actions dans 14 grandes villes de 12 pays
différents (en France, en Italie, en Espagne, en Allemagne, en Grèce, en
Autriche, en Irlande et aussi aux USA, au Liban, en Palestine occupée, en
Turquie et en Tunisie). Rien qu’aujourd’hui, en parallèle de cette
manifestation à Lannemezan ont lieu un rassemblement à Lyon, une manifestation
à Berlin, une manifestation et un rassemblement à Tunis, une manifestation à
Vienne en Autriche, une manifestation à Istanbul et un rassemblement au Liban.
La mobilisation pour exiger la libération de
Georges Abdallah, on le voit, repose donc désormais et de manière indéniable
sur un maillage fort de militants et de sympathisants actifs qui visent à
gagner une opinion publique de plus en plus large sur un plan local, national
et international. Cet élan passe par l’unification de nos forces et c’est en ce
sens que nous appelons à poursuivre et à amplifier – en plus des initiatives
locales - le travail déjà engagé dans le cadre de la campagne unitaire, pour
l’année à venir, afin de coordonner et intensifier toujours plus nos luttes et
asseoir la dimension nationale et internationale de notre combat.
C’est par cet élargissement de la portée de nos
actions que nous et tous ceux qui comme nous, sont aux côtés des peuples en
lutte, au côté de la résistance Palestinienne, qui combattent le capitalisme,
l'impérialisme, le sionisme, le colonialisme et les États réactionnaires arabes,
nous parviendrons à contraindre les impérialistes à mettre fin à cette
ignominie, et que nous contraindrons l’État français à libérer notre camarade
Georges Abdallah.
LA RESISTANCE EST UN DROIT ! LIBERONS GEORGES ABDALLAH !
IL EST DE NOS LUTTES ! NOUS SOMMES DE SON COMBAT ! LIBERTE
POUR ABDALLAH !
PALESTINE VIVRA ! PALESTINE VAINCRA ! LIBERONS GEORGES
ABDALLAH !
Lannemezan,
le 22 octobre 2016
Campagne
unitaire pour exiger la libération de Georges Abdallah
Organisations
partie prenante de la campagne : Le CRI Rouge -
Le Comité d’actions et de soutien aux luttes du peuple Marocain - CAPJPO-Euro Palestine- CLGIA –
PCM – La Voie révolutionnaire du 17 décembre - Le Front populaire de Turquie - La jeunesse
révolutionnaire de Turquie (DEV-GENC) – Le P.I.R – La Plateforme des
prisonniers politiques du Kurdistan et de la Turquie – UPOTUDAK (comité
international de solidarité avec les prisonniers politiques) – CNT – Collectif
lyonnais de soutien à Georges Abdallah – Rouge vif 13 – Libérons Georges 33 - Asociación de Nueva Democracia
Perú-Hamburgo (Allemagne) - IA.RKP
Initiative für den Aufbau einer Revolutionär Kommunistischen Partei (Initiative pour la construction d un
parti communiste révolutionnaire – Autriche)