Tuesday, May 29, 2018

LA RÉSISTANCE EST UN DROIT ! LIBERTÉ POUR ABDALLAH !


À l'aube du 14 avril 2018, la Syrie a subi une agression militaire impérialiste
menée conjointement par les États-Unis, l'Angleterre et la France. Cette attaque,
présentée comme « seule alternative possible pour stopper l'usage d’armes
chimiques", est en réalité le signal d'une entrée de la guerre dans une nouvelle phase
reflétant la volonté de domination directe de ces trois forces impérialistes sur ce
pays, sans plus avoir à recourir aux groupes terroristes locaux,un temps financés et
utilisés, mais désormais en voie d’anéantissement.

Cette guerre s'inscrit pleinement dans la lignée de celles menées, toujours selon
le même scénario, depuis la première guerre contre l'Irak en 1991, contre les peuples
et nations opprimés de ces régions stratégiques aux ressources à piller. Elle participe
du plan impérialiste qui cherche à déstabiliser la région pour mieux y asseoir sa
domination. La pièce maîtresse de ce plan est l'entité sioniste : cette dernière joue le
rôle d'une véritable base avancée de l'impérialisme dans la région. Depuis plus d'un
siècle, elle occupe toute la Palestine, perpétue des massacres, des déplacements de
population sans droit possible au retour, spolie et colonise les terres, alors que, fautil
le rappeler aucune mesure n’a jamais été prise ni à l'encontre de cette entité ni en
soutien à la résistance héroïque, juste et légitime, du peuple palestinien.
Plus largement, cette guerre est aussi clairement le signe de l'aiguisement des
contradictions inter-impérialistes qui s'affrontent aujourd'hui en deux camps
antagonistes au risque d'une troisième guerre mondiale.

Ces guerres impérialistes aux coûts militaires exponentiels s'accompagnent pour
les financer de véritables guerres sociales contre les peuples. Sous les prétextes bien
rodés de l'austérité, de la dette, de la crise, l'offensive en France est désormais
généralisée : elle s'étend à tous les secteurs et s'abat sur chacune des composantes de
la classe populaire : lycéens, étudiants, travailleurs, retraités, migrants. Cette
régression sociale va de pair avec le renforcement de la répression, du contrôle
social, des lois liberticides et de la militarisation de la société ; elle s'accompagne
inévitablement de la montée des forces fascistes, nationalistes, chauvines et
réactionnaires. Elle aiguise ainsi la lutte des classes qui, aujourd'hui, atteint unstade
explosif, comme le montre les fortes mobilisations et confrontations de ces derniers
mois.

Ces mobilisations expriment le droit fondamental du peuple à se révolter contre
un système impérialiste et capitaliste qui porte en lui la guerre et l'exploitation.
C'est contre ce système même que Georges Ibrahim Abdallah lutte au quotidien en
clamant la validité et la justesse de ses combats pour la libération et l’émancipation
des peuples de la région et pour un système économique, social et politique
débarrassé de l’exploitation de l’homme par l'homme.

Son combat et sa détention sont résolument politiques et c'est bien parce que
Georges Ibrahim Abdallah est au croisement de toutes les luttes progressistes
actuelles – anti-impérialiste, anticapitaliste, antisioniste et anti-réactionnaire, qu’il
subit la perpétuité réelle depuis plus de 33 ans.

Faisons le procès public de l’impérialisme français et oeuvrons pour que mille
initiatives fleurissent, dans le but de constituer un rapport de force qui impose et
arrache la libération de notre camarade.
Vive la solidarité internationale avec les luttes des peuples pour la libération
nationale et l'émancipation sociale !

Campagne unitaire pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah (IDF)
Contact :campagne.unitaire.gabdallah@gmail.com

Un prisonnier d’exception
 
Georges Ibrahim Abdallah est un militant
communiste arabe qui, au sein de son
organisation, les Fractions armées
révolutionnaires libanaises (FARL), a lutté contre
les criminels impérialistes et leurs alliés sionistes.
Il s’est engagé dès la fin des années soixante
dans la résistance palestinienne et libanaise
contre la colonisation et l’occupation sionistes.
Arrêté à Lyon le 24 octobre 1984, il est
condamné à 4 ans de prison, puis en 1987 à la
réclusion à perpétuité par un tribunal spécial,
pour complicité dans l’exécution d’un agent des
services secrets israéliens et d’un attaché militaire
états-unien.

Le montage policier et judiciaire qui a permis
sa condamnation a depuis été dénoncé par de
hauts personnages de l’État.
En 2003, la juridiction de Pau autorise sa
libération, mais sur ordre du ministre de la Justice
suite à une intervention des États-Unis, l’appel du
procureur général fait annuler cette décision.
En 2009, la cour d’appel rejette une nouvelle
fois une demande de libération conditionnelle.
En 2012, Georges Abdallah dépose une
nouvelle demande de libération. Lors d’une visite
officielle en France, le premier ministre libanais
réaffirme l’accord de son pays pour le retour de
Georges Abdallah.

En novembre 2012, le tribunal d’application
des peines donne un avis favorable à sa
libération, en l’attente d’un arrêté
d'expulsion… que Valls, ministre de l'Intérieur,
refuse de signer. Le 4 avril 2013, après trois
ajournements, deux appels et un recours en
cassation, la demande de libération de Georges
Ibrahim Abdallah est déclarée irrecevable.
Le 5 novembre 2014, une nouvelle demande de
libération est déclarée "irrecevable" au motif
qu’il n'avait pas fait préalablement l'objet d'un
arrêté d'expulsion. La cour d’appel confirme ce
jugement le 26 février 2015.
Sa peine de sûreté étant accomplie depuis 1999,
Georges Abdallah est pourtant libérable depuis
19 ans.

La justice française, aux ordres d’un
gouvernement soucieux de préserver les intérêts
impérialistes français au Moyen-Orient, maintient
Georges Ibrahim Abdallah en prison depuis plus
de 33 ans. Aujourd’hui, il est le plus ancien
prisonnier politique en Europe.