Tuesday, July 28, 2020

Campagne unitaire : libération de Georges Abdallah.- Monsieur le Ministre, signez l'arrêté d'expulsion !

Bonjour camarade,
pour continuer à faire pression sur les autorités françaises, voici en pièce jointe la lettre que chacun d'entre nous peut envoyer au Ministre de l'Intérieur pour lui rappeler l'impérieuse nécessité de signer l'arrêté d'expulsion afin que notre camarade Georges Abdallah soit enfin libéré.
Cette lettre a déjà été envoyée au nom de la campagne unitaire avec en copie le Ministre de la Justice.
L'adresse mail est l'adresse personnelle du ministre de l'Intérieur puisque celle qui pourrait être celle du ministère ne fonctionne pas (gerald-darmanin@interieur.gouv.fr).
Salutations rouges internationalistes et solidaires

à Gérald DARMANIN
Ministre de l’Intérieur
Place Beauvau
75800 Paris Cedex 08
darmaningerald@icloud.com


                Paris, le 25 juillet 2020

Objet : libération de Georges Abdallah

Monsieur le Ministre,
Tout juste nouvellement nommé, vous avez dû ou vous auriez dû être informé du sort réservé à l’un des plus anciens prisonniers détenu dans les prisons françaises. Ce prisonnier, vous ne l’ignorez certainement pas, est Georges Abdallah et c’est bien pour attirer votre attention sur la situation d’exception de ce prisonnier politique incarcéré en France depuis 36 ans que je m’adresse ici à vous.
Cette situation d’exception, faut-il la rappeler ? Arrêté en 1984, d’abord condamné à quatre ans de prison, Georges Abdallah est ensuite l’objet d’une machination politico-policière qui aboutit à sa condamnation en 1987 par une cour d’assise spéciale, à la réclusion criminelle à perpétuité. Depuis 1999, il a terminé la peine de sûreté assortie à sa condamnation : il est donc légalement libérable depuis 21 ans. Or, malgré deux libérations accordées en 2003 et en 2013 par le tribunal d’application des peines, et l’affirmation écrite d’un accueil favorable au Liban, Georges Abdallah est toujours en prison,
La libération de Georges Abdallah est encore aujourd’hui, conditionnée à la signature d’un arrêté d’expulsion du territoire français : en janvier 2013, Emmanuel Valls, ministre de l'Intérieur, refuse de le signer et le 5 novembre 2014, une nouvelle demande de libération est déclarée "irrecevable" au motif qu’elle n'avait pas fait préalablement l'objet d'un arrêté d'expulsion.
Depuis lors, les gouvernements se succèdent, les ministres aussi sans qu’aucun d’eux n’ait le courage politique de mettre fin à cette perpétuité réelle. Sans qu’aucun d’eux ne mette fin à cette injustice qui, aux dires même de M. Yves Bonnet, directeur de la DST, lors de l’arrestation de Georges Abdallah, « a assez duré », « a même dépassé les limites du raisonnable » puisque « plus rien ne justifie son incarcération ». Sans qu’aucun d’eux ne rétablisse le droit le plus élémentaire - fondement de cette République française que vous représentez – de la séparation des pouvoirs,
Aujourd’hui, au vu des années passées, urgence il y a et temps est venu de faire cesser l’ingérence du pouvoir politique sur les décisions judiciaires et de mettre fin à cette raison d’Etat. Ce changement d’ère, vous seul pouvez l’initier en refusant d’être un nouvel Emmanuel Valls dans ce dossier.
La libération de Georges Abdallah, Monsieur le Ministre, n’a besoin que de votre signature ! Par cette affirmation politique, vous permettrez que justice soit enfin appliquée, après avoir été rendue, et ce en toute indépendance de toutes formes d’ingérence.
En espérant de votre part une considération attentive à ce courrier, veuillez recevoir, Monsieur le Ministre, l’expression de mes sentiments militants.

Signature