APPEL
AU MOIS INTERNATIONAL D’ACTIONS POUR LA LIBERATION DE GEORGES ABDALLAH
du
24 septembre au 23 octobre 2021
Le 19 septembre 2020 dernier, la Campagne Unitaire pour la Libération de
Georges Abdallah appelait à un mois international d’actions pour la libération
de notre camarade. Guidés par la ferme conviction que ce combat devait se mener
sur le terrain politique puisque le refus par l’Etat français de libérer Georges
Abdallah relève bien d’une décision politique, nombreux avaient été alors les
organisations et collectifs à soutenir cet appel et à s’engager concrètement
sur le terrain des luttes, partout en France et à l’international, afin
d’amplifier la mobilisation et contribuer à faire connaître la situation et le
combat de Georges Abdallah.
Cet appel reposait sur une ligne politique et une ligne de défense de
notre camarade claires : l’identité politique que Georges Abdallah énonce lui-même
dans ses déclarations. Une ligne rappelant que :
1. Georges Abdallah est un résistant arabe, communiste libanais, symbole
aujourd’hui du combat contre l’impérialisme, le sionisme, le capitalisme et les
Etats réactionnaires arabes.
2. Georges Abdallah est un combattant de la cause palestinienne qui
s’est battu contre la guerre d’invasion du Liban par les sionistes et continue
à se battre pour la libération de toute la Palestine.
3. Georges Abdallah est un prisonnier politique de l’Etat français
depuis désormais plus de 37 ans et ce sous les applaudissements des Etats-Unis
et de l’entité sioniste.
4. Nous nous reconnaissons pleinement dans le combat de Georges
Abdallah. Nous nous reconnaissons dans son engagement révolutionnaire internationaliste
sans faille durant ses quatre décennies d’incarcération pour la fin du
colonialisme à travers le monde, sous toutes ses formes, pour la fin du
capitalisme et de l’exploitation et en soutien à la lutte des peuples contre
toutes les oppressions.
5. Nous nous reconnaissons dans sa farouche détermination et sa conscience
indéfectible à mener le combat pour sa libération non sur le terrain des
« arguties judiciaires » d’une justice de classe mais bien au niveau
des instances politiques – lieu véritable où l’on décide de la place et du
poids du rituel judiciaire du moment où il est question des prisonniers
politiques.
6. Nous partageons sa ligne de conduite quant au soutien à lui apporter
pour sa libération : « C’est sur le terrain de la lutte que l’on
peut et que l’on doit apporter le soutien le plus significatif à nos camarades
embastillés ». Et en l’occurrence dans son cas, comme il le dit
lui-même très clairement, « il ne suffit pas que l’État du Liban
“exige” ou plutôt “demande” ma libération, il faut encore que le rapport de
force réellement existant puisse faire comprendre aux représentants de
l’impérialisme français que mon incarcération commence à peser plus lourd que
les possibles menaces inhérentes à ma libération. C’est seulement dans ce cas
que l’ordre de mon expulsion vers le Liban ne trouvera plus alors d’opposition.
C’est pourquoi, cher·e·s Ami·e·s et Camarades, la solidarité la plus appropriée
que l’on peut apporter à tout protagoniste révolutionnaire incarcéré, est celle
que l’on développe toujours plus sur le terrain de la lutte contre le système
d’exploitation et de domination ». (Lannemezan, le 19 octobre 2019).
Cette ligne de défense de notre camarade, sur cette base politique qui est
la sienne, était la nôtre les années passées et le demeure toujours
aujourd’hui.
Elle est plus que jamais d’actualité à l’heure où l’Etat français continue
à maintenir Georges Abdallah en prison sans que soit signé par le Ministre de
l’Intérieur l’avis d’extradition conditionnant sa libération. Elle est aussi
plus que jamais d’actualité à l’heure où Georges Abdallah continue à faire face
à ses geôliers, à ne rien céder, à résister et où la mobilisation pour sa
libération se renforce toujours plus,
jour après jour : partout en France, les initiatives pour exiger sa
libération sont menées auprès des élus, au cœur des villes et devant les
instances de l’Etat lors de campagnes d’affichage, de rassemblements et de
tables tenues, lors de meetings, de repas et fêtes solidaires, par des appels à
signatures et des courriers envoyés au plus haut représentant de l’Etat, lors
des fêtes de partis politiques, et naturellement au sein des cortèges de toutes
les luttes sociales et politiques. Georges Abdallah, au quotidien, est de nos
luttes et pas un acte militant n’est mené sans que nous réaffirmions que nous sommes
de son combat. Cet engagement en région et sur
le plan national est désormais aussi large sur le plan international où Georges
Abdallah compte des soutiens sur presque tous les continents (en Amérique
latine - au Brésil, au Mexique, en Argentine, au Chili, aux Etats-Unis, au
Maghreb et en Orient arabes - en particulier en Palestine et au Liban, en Inde,
en Europe).
Temps est venu désormais de faire en sorte que Georges
Abdallah ne soit pas seulement, comme le disait Leïla Khaled « un symbole
pour les révolutionnaires à travers le monde » mais bien un symbole de la
résistance unanimement reconnu dont tout un chacun exige la libération au nom
du droit juste et légitime à se révolter et à résister. Temps est venu de faire
reconnaître Georges Abdallah comme symbole unanimement reconnu de la résistance
à l’heure où partout dans le monde, les contradictions certes s’aiguisent mais
aussi les résistances des peuples, qui entrent désormais en confrontation
directe avec le pouvoir et revendiquent par la révolte ce qui leur est
dû ; à l’heure où la résistance du peuple palestinien, dans sa lutte de
libération nationale, mène assaut sur assaut contre l’occupant sioniste portant
ses coups jusqu’au cœur même des colonies les plus sécurisées ou de ses prisons
de haute sécurité ; à l’heure où il est grand temps de réclamer des
comptes et de faire en sorte que la peur change de camp !
Alors qu’au Liban vient de se constituer un nouveau
gouvernement avec à sa tête comme Premier ministre M. Najib Mikati qui, en son
temps, en 2012, avait revendiqué la libération de Georges Abdallah et réclamé
son retour au pays en tant que citoyen libanais, temps est donc venu de durcir
le rapport de force en amplifiant toujours plus la mobilisation pour la
libération de notre camarade.
C’est en ce sens et pour toutes ces raisons - en
restant fidèles aux principes d’action et à la ligne politique rappelés ici -
que nous appelons aujourd’hui à un nouveau mois d’actions, du 24 septembre au
23 octobre 2021, pour que nous tous, les soutiens à notre camarade, nous ne
laissions pas un espace politique libre sur le plan local, régional, national
et international sans que soit mise à l’ordre du jour l’exigence de sa
libération.
A Albertville, Amiens, Annecy, Aubagne, Aubervilliers,
Besançon, Bordeaux, Clermont-Ferrand, Gennevilliers, Grenay, Grenoble, Lannemezan,
Lille, Lyon, Marseille, Montauban, Montpellier, Morlaix, Nanterre, Nîmes,
Paris, Pau, Saint-Denis, Saint-Etienne, Tarbes, Thionville, Toulouse, Troyes ; dans les Alpes-Maritimes,
en Corse, dans le Finistère, le Gers, en Gironde, en Haute-Marne, dans les Hautes-Pyrénées,
l’Hérault, l’Ile de France, le Lot-et-Garonne, dans le Nord et le Pas-de-Calais,
au Pays de Cornouailles, en Poitou-Charentes, au Puy-de-Dôme, en région Rhône-Alpes,
en Seine-Maritime et dans le Tarn-et-Garonne. ; en Algérie, en Allemagne, en Angleterre,
en Argentine, en Belgique, au Brésil, au
Canada, en Espagne, en Grèce, en Inde, en Italie, au Kurdistan, au Liban, au
Luxembourg, au Maroc, en Palestine occupée, au Pérou, en Pologne, en Roumanie,
en Tunisie, en Turquie - partout en France et dans le monde où le combat de
Georges Abdallah est relayé et l’exigence de sa libération portée, partout où
nous sommes tous - soutiens solidaires actifs à notre camarade - , multiplions
les actions de mobilisation et intensifions la pression sur les représentants
et les lieux du pouvoir de l’Etat français pour qu’enfin soit signé par le
ministre de l’Intérieur actuel l’avis d’expulsion conditionnant la libération
de notre camarade et que soit gagné ce combat de mise à mort de cette
perpétuité réelle inique.
Nous tous, - anarchistes, autonomes, antifascistes,
anti-impérialistes, antisionistes, communistes, démocrates, écologistes,
internationalistes, libertaires, marxistes-léninistes, marxistes-léninistes-maoïstes,
républicains insoumis, révolutionnaires, trotskystes ; engagés dans
des partis, syndicats, fronts, campagnes, associations, collectifs, comités,
mouvements et réseaux multiples ; engagés aux côtés de notre camarade dans
les luttes politiques pour la Palestine, en soutien à l’Intifada et contre
la Normalisation ; pour la défense des luttes des peuples et de leurs
résistances ; pour la défense des prisonniers politiques et des
prisonniers révolutionnaires ; contre l’enfermement carcéral ; contre
les violences policières ; pour la défense des immigrations et des
quartiers populaires ; contre le racisme ; pour la défense des
travailleurs, de leurs acquis et de leurs droits ; pour celle des gilets
jaunes ; pour le combat de l’émancipation des femmes ; contre la
torture et la peine de mort - mobilisons-nous une fois de plus, tous
ensemble là où nous sommes, dans cette diversité qui est la nôtre, du 24
septembre 2021 au 23 octobre 2021 pour qu’à cette date, la onzième
manifestation à Lannemezan soit la dernière et que nous puissions enfin être à
ses côtés pour continuer la lutte.
Une, deux, trois, mille initiatives pour la
libération de Georges Abdallah !
Il est de nos luttes, nous sommes de son
combat !
Palestine vivra, Palestine vaincra !
La victoire ou la victoire !
Paris, le 19 septembre 2021
campagne.unitaire.gabdallah@gmail.com
Premiers signataires : Campagne unitaire pour la libération de
Georges Abdallah – Collectif pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah
(CLGIA) – ANC (Association Nationale des Communistes) - Le Parti des
travailleurs de Turquie (DIP) – Le Collectif Rouge Internationaliste pour la
défense des prisonniers révolutionnaires (Le CRI Rouge) - Les Amis de la
Palestine contre l’impérialisme et le sionisme (Turquie) - Comité d’actions et
de soutien aux luttes du peuple marocain – Comité de défense populaire de
Tunisie – Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en
Tunisie – Secours Rouge International – Secours Rouge de Belgique – Secours Rouge
arabe – L’Appel belge pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah – Union
syndicale solidaire – Collectif 65 pour la libération de Georges Abdallah – Réseau
de solidarité des prisonniers palestiniens (Samidoun) – UL CGT Paris 18e
– Collectif Palestine vaincra – L’Association Couserans-Palestine - Dimitri
Konstantakopoulos, journaliste et écrivain, ancien membre du Secrétariat du Comité
Central de SYRIZA (Grèce) – Comité international de soutien à la guerre
populaire en Inde (Italie) - Proletari comunisti (Italie) - Soccorso rosso
proletario (Italie) – Aline Pailler – L’AFPS 63 – Solidaire 31 – Ligue de la
Jeunesse Révolutionnaire – A2C (Autonomie de classe) - Dominique Grange
(Chanteuse engagée) - Tardi (Dessinateur) - Jean-Pierre Bastid et Emmanuelle de
Bagnolet - Alima Boumediene Thiéry – Association Femmes Plurielles - Marie-France
Pelletan (Ajaccio) - Helmuth Rudloff (Genève) - René Naba, journaliste- écrivain
- Lise Bouzidi Vega, animatrice de radio et militante associative - Association
Terre et Liberté pour Arauco - Ismaël Dupont, élu communiste à Morlaix et au
département du Finistère, secrétaire du PCF Finistère - José Navarro - Annick
Weiner, professeure émérite - Le Réseau international d'appui aux
prisonnier.e.s politiques au Chili, (RIAPPECH) - la Plate-forme
Charleroi-Palestine - Youssef Boussoumah (QG décolonial) et Houria Bouteldja
(QG décolonial) - Comité poitevin Palestine – Front Uni de l’Immigration et des
Quartiers Populaires (FUIQP) – L’Association des Résidents de Nanterre (ARENE) –
Comité de solidarité tunisien pour la libération de Georges Abdallah – Union
Juive Française pour la Paix (UJFP) – L’Union Prolétarienne M. L.(U.P.M.L.) –
L’AFPS d’Albertville – L’AFPS Paris 14-6 - Commission Arabe des Droits Humains-Campagne
libanaise pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah – Secours Rouge
Montréal - Annie Fiore, auteure - Le Collectif Justice pour la Palestine - L'Orchestre
Poétique d'Avant-guerre - O.P.A, le collectif Contre Les Abus Policiers -
C.L.A.P33 et le collectif Jaunes Etc. - Collectif "Bassin minier"
pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah - Djelloul Khadir – Secours Rouge
International Madrid - Association Per A Pace, Pour la Paix de Corse - Solidaires
09 - La Compagnie Jolie Môme - Le
Collectif 69 de soutien au peuple palestinien - PRCF - Gabriel Casadesus
(Collectif 65) - Corriente del Pueblo Sol Rojo (México) - Secrétariat international
de la CNT-F - Corsica Palestina - Association des Travailleurs Maghrébins de France
(ATMF) - La Fondation Frantz Fanon -P.I.R. - Ali El Baz, militant de
l’immigration - Charles Hoareau - International Solidarity Movement
(ISM-France) - Laurent DE WANGEN, militant antiraciste donc antisioniste – T.M.
Labica, enseignant, université de Nanterre - Nordine Saidi, militant Décolonial
membre de Bruxelles Panthères - Mouvement Citoyen Palestine - Bruxelles
Panthères